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Encres et fusains Les dessins qui sont présentés ici sont plus le témoignage d’une pratique, — d’un point de vue presque documentaire — que le résultat abouti d’une démarche créatrice volontaire. Le point le plus saillant de cet état de chose est l’omniprésence de la figuration. Ce n’est évidemment pas un parti-pris. D’ailleurs cette figuration cohabite parfois avec l’abstraction la plus échevelée. Il faut comprendre que le dessin est d’abord pour moi une forme de captation. L’observation minutieuse y dispute avec une posture contemplative, voire avec une thérapie inconsciente des formes et des images. Celui qui n’a pas pratiqué le portrait ne sait pas ce que c’est que d’être en présence d’un être humain. Celui qui ne s’est pas arrêté une heure — ou seulement une dizaine de minutes — dans un lieu, face à un paysage ou face à un objet pour en saisir graphiquement l’essence ne sait pas ce que c’est que de voir. C’est précisément de cela que parlent ces dessins, dans leur exubérance ou dans leur simplicité. Mais le dessin capte aussi — et il entre en cela en concurrence directe avec la musique — les paysages intérieurs, les pensées, les états et les mouvements de l’âme. Au fond, il ne capte même que cela ; le reste n’est que prétexte. Ce potentiel d’évocation que contiennent certains « moments d’espace » exprimés par le monde, le dessin en permet la saisie. L’état de rêverie seconde, l’état d’abandon de soi que requiert le fil ténu de la justesse du trait, relèvent d’une attitude quasiment divinatoire. ![]() |
Bandes Dessinées Époque d'après un poème d'Antoine Laurent suivi de Situation sur un texte de Philippe Soulier ![]() |