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V. Conclusion et perspectives



I. Principes de l'analyse différentielle
II. Implémentation
III. Exemples de représentations
IV. Intérêt pour la théorie musicale
V. Conclusion et perspectives



Jean-Marc Chouvel (Université de Reims - CRLM - IDEAT UMR8153)

Jean Bresson
(Ircam-CNRS UMR 9912)

Carlos Agon
(Ircam-CNRS UMR 9912)








Il est évident que les quelques exemples présentés ici ne sauraient limiter le champ d'application de ce que nous avons appelé analyse musicale différentielle. Il faudra encore explorer beaucoup d'exemples pour se rendre compte de l'intérêt de cette nouvelle représentation du son et de ce qu'elle nous apprend sur la musique. En particulier, il serait très utile d'explorer plus avant son apport à l'analyse de la musique électrocaoustique et à l'analyse de l'interprétation.

Mais c'est sur le plan de la théorie de la musique que les enjeux sont sans doute les plus importants, même si l'on ne peut encore que les esquisser. En se focalisant sur l'objet sonore, la pensée électroacoustique a adopté un paradigme que l'on pourrait appeler "essentialiste". L'ensemble de la synthèse sonore, par exemple, se ressent de cette conception. Les
synthèses additive, soustractive, FM, granulaire etc. sont orientées vers la production d'objets sonores dont l'agencement et les transformations sont pensés à un second niveau de structure (la "forme"). À part, peut-être, quelques arpégiateurs et quelques traitements spécifiques, très peu d'outils mettent en avant un "mouvement d'énergie". Il semble pourtant fort intéressant de penser aussi la musique sous la forme d’entités "transitionnelles". En adaptant les conditions initiales à un contexte donné, ce type de synthèse permettrait une manipulation du son par des données "fonctionnelles" de haut niveau.


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