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V. Application à l'analyse de la musique électroacoustique



I. Principes de l'analyse différentielle
II. Implémentation
III. Exemples de représentations
IV. Intérêt pour la théorie musicale
V. Application à l'analyse de la musique électroacoustique
VI. Application à l'analyse de l'interprétation
VII. Conclusion et perspectives




Jean-Marc Chouvel (Université de Reims - CRLM - IDEAT UMR8153)

Jean Bresson
(Ircam-CNRS UMR 9912)

Carlos Agon
(Ircam-CNRS UMR 9912)






















































(2) Le terme "dynamique" peut être ici source de confusion. Il signifie en effet traditionnellement en musique le niveau sonore. On conviendra  d'appeler ici "forme résultante de l'énergie différentielle" la courbe obtenue par sommation à chaque instant de l'ensemble de l'énergie engagée dans un "mouvement" (processus dynamique) pour toutes les bandes de fréquence.
La TFD devra évidemment être explorée sur différents types de répertoires, mais on peut présager qu'elle est particulièrement intéressante pour le répertoire de la musique électroacoustique.

Pour montrer l'intérêt de la TFD dans la caractérisation des séquences électro-acoustiques, on a choisi un exemple dans un livre récemment publié sous la direction de Makis Solomos et consacré à Horacio Vaggione : Espaces composables, essais sur la musique et la pensée musicale d'Horacio Vaggione, L'Harmattan, Paris, 2007.

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VaggioneFOFOD

On constate très nettement que la forme d’onde et la "forme résultante de l'énergie différentielle" ont des profils très différents, en particulier entre 17’ et 40’ (de l’extrait) où l’énergie "statique" est supérieure à l’énergie "dynamique", alors que c'est exactement l'inverse pour le passage entre 40’ et 75’.

La dimension "dynamique" [2] différentielle est donc un élément de caractérisation fondamental de la musique électroacoustique, à la fois dans l'articulation des objets et dans le travail interne des structures.


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