Jean-Marc Chouvel
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Nuvole (2007-2008)
pour trio
soprano, guitare et ondes Martenot

Trio 3D : Virginie Colette, Soprano, Sophie Maréchal, guitariste, Nadia Ratsimandresy, ondiste
Paris, 2008

À JM   
Nuvole.   

Gemono le nubi, 
impigliate ai rami 
degli alberi, 
e dai rami 
e dagli alberi 
cadono le foglie, 
corteggiate dal vento. 
Si posano, infine, 
le foglie, 
come le stelle 
e la luna, 
calpestate dai pensieri 
di passanti distratti 
e silenziosi. 
E non c’è, in quest’ora 
di silenzio, 
proprio nulla 
che avvicini 
i pensieri 
alle cose, 
e così rimangono  
freddi, 
premuti 
nel loro lungo 
eterno 
bacio.

Carlo Carratelli


Florilège de la patience et de l'exaspération (1994)
pour quatuor vocal et ensemble
sop, alto, ten, basse, fl, cl, vl, vc, pn

L'instant donné, Paris, 1995

en peu de mots on aurait pu définir la mer,
rébus puant, déconfit, réunir ce luminaire
décrépit, fichu, punir d'un trait les grands faussaires
furieux, prémunir des cent chaluts préfiduciaires
ce déni rupestre. Salée, car il répugnèrent,
n'irriguant l'effet qu'à pléthore, à la nourrir d'air.
Je fis démanteler le grand soupir déifié. L'air
pur dont il fallut l'imprégner fit dans l'atmosphère
rétive où les saphirs trop précis fixant la terre
viendrait finir leur course maints récits puissants. Plaire
cela résiste. Ils purgent leur déréliction. Vert
lumineux. Trait dément. Sens-tu revenir l'enfer?




Que passe la nuit

J'efforce une aube indécise
Barque préparée selon l'amant, nuit, porte
… que la paresse mêle à l'ennui
Au jour des étoiles
pour cette étreinte à mort avec
l'angoisse
au séjour indépassé, vers toi pour le
bourreau toujours fade et rusé de toi seule
L'étrave sanglante
ton charme — mon défi —
l'insoutenable
palais en travail venue sans angle en cette joie
la laideur traquée venue sans peur, glande honteuse
Nous a réuni
l'ivresse avait raison
nouvelle, à l'orée je fus bénie.
nous menacer, révolue bannie


Je bois le matin
Tendresse tendre peur
songe déboisé — le coma certain
Dans ta chevelure
condensé — t'arrache l'aveu. L'allusion re-
L'œuvre du sommeil
parle, livre l'indu sursaut du meilleur et du pire

Des lambeaux de rêves
Dévoilant la beauté de ton rêgne advenu
Dévoilant, tombeau à demi réel, venu
Déjà l'empire, beauté de marais aveuglants
M'échappent des mains
Mes seins — chacun peut guider ta main
me pourchasser — peu, — l'indécent. Maint
mêle charme et peur

Qu'importe le jour
Presqu'inde au port intenable toujours
mesquin report hâte celle d'un jour
Si le temps finit
d'un signe le prétendant, fils enivré
désigna le printemps. Défi renié
Par être si proche.

Parfois j'aime être précis

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Les émotions paradoxales (1998)
pour baryton, alto (Vla) et clarinette


Paul-Alexandre Dubois, baryton,  Gilles Deliège, alto,  Olivier Voize, Clarinette
L'instant donné, Paris, 1998

Passion/détachement

je tourne une à une les pages d'un calendrier jauni sous les yeux écarquillés d'un ginkgo bicéphale — il aurait pu être gravé depuis plus d'un siècle maintenant — et les deux noms sont illisibles autour de l'entaille cordiforme ; tout respire le calme tragique d'une fin de règne sous les tropiques une lunaison fil à fil aux vi¬goureuses couleurs d'orchidées ; on entend encore des paroles et des bruits de verre sur la table de la véranda et le sentiment qui déborde que la mer va arriver là à nos pieds d'un moment à l'autre — un coup de vent soulève les rideaux à moins que ce cri soit celui d'un oiseau ; est-ce assez — non ce n'est sûrement pas assez — de quelques jours ou quelques nuits pour mener à bien toutes nos explo¬rations ? — et je regarde la mer depuis la terrasse remplie d'ombre maintenant avec les bandes rouges de l'horizon — non ce n'est sûrement pas assez pour le bleu du ciel et la blancheur des seins — et l'arbre au quarante écus payait sans doute le prix de l'ennui dans les jardins élégants de la raison le prix d'une morte saison des songes et il payait aussi les aveux à faire taire la vérité toute puis¬sante du silence sur nos âmes mortes — fallait-il craindre d'importuner un si grand rêve ? une vague odeur d'épice traîne encore parmi les meubles — les draps bleuis par l'ombre ouvrent leur corolle fanée à qui voudra bien lire dans ces replis sans nom les entrailles d'un quelconque destin ; un insecte s'est posé sur l'abat-jour ; un coup d'aile de plus le dissipera en fumée

Panique/exultation

Distillant ce flot miraculeux
Fourneau d'orage monodique
Vœux mystérieux
Lignage surgi de l'œuvre parasismique
De l'immense nœud silencieux — imminent —

Ô folie niant l'âme, niant l'image.
Âge — deuil — solitude familière ;
Aucune autre, aucune où s'enfuir, livré au feu du jour.
Lointain cœur noyé parmi l'herbe
— le tien au fond de cette eau trouble et profonde —
Inhalant l'air vicié par tant de larmes d'acier…

Violence — violence obscure — souillure, outrage cynique,
Lien qui augure une harmonie sourde horrifiante horrifiante écœurante ;
Breuvage — eau inhumaine — si imbuvable qu'il n'y survivrait qu'un seul amour
Sublime excuse — tyran sinistre

Triomphe/effarement

Taire toute douleur
Dans l'indifférence du monde
Éperdument amoureux d'un rêve
Vertige des mots où le cri résonne encore

Il y a un double silencieux à chaque son

L'enfant Dieu traînant sur le champ de bataille après la bataille :
C'était pour jouer voyons ! C'était pour rire !…



Oracle (1998-1999)
pour chœur et orchestre à corde
chœur mixte à seize parties et orchestre à cordes (6.5.4.3.1)

Chœur Ars Vocalis dirigé par Hélène Leroy
Orchestre de chambre de Champagne dirigé par Gilles Nopre



Et lux perpetua (1997)
pour chœur mixte ou ensemble vocal à huit voix
Partition dédiée à la mémoire de Francisco Guerrero

Ensemble vocal Soli Tutti dirigé par Denis Gauteyrie