Jean-Marc Chouvel
musique
poésie
images
vidéo
textes
liens
biographie
contact
 c a t a l o g u e
 é c o u t e r  <




 i m p r o v i s a t i o n  a r c h i v e s

CD 1
musique pour clavier

CD 2
musique de chambre

CD 3
musique pour ensemble

CD 4
musique vocale

CD 5 <
musique mixte

CD 6
musique électroacoustique

CD 7
installations

CD 8
duos




De ma fenêtre

Violoncelle et Bande (1998)

Dédiée à Benjamin Carat, violoncelle

La gageure de cette pièce, qui entame l’ensemble du cycle, est d’avoir été réalisée intégralement à partir de matériau sonore captés depuis la fenêtre de mon appartement parisien. Philippe Chapuis a poursuivi la gageure en reprenant à son compte la même contrainte pour la réalisation vidéo. Pour la première fois, le violoncelle de De ma fenêtre utilise un archet préparé, ce qui permet des textures de timbre et une réalité sonore tout à fait particulière, que l’on retrouvera sous d’autres angles dans l’ensemble du cycle.

> en savoir plus
> en savoir plus




Ligne Claire Obscur Horizon

Piano et Bande (2007)

Dédiée à Eiko Shiono, piano
(Festival d'Alicante)

Rêve d’un monde sonore où la rencontre du proche et du lointain dessinent une simple ligne, fortuite, inexistante. Comment les gestes chargés d’histoire du piano forte peuvent-ils venir à la rencontre du monde sonore réel ? Comment la ligne claire du dessin oriental peut-elle représenter le même univers que le clair-obscur de la peinture occidentale ? Construite dans la distance et pour la distance, l’écriture du piano explore un système harmonique et mélodique décalé, à la fois enfantin et terriblement savant. Elle interroge, à partir d’une improbable résonance, les possibilités expressives d’un instrument pris à témoin d’une faille sourde de la civilisation. Et puis surgissent les cris d’enfants de l’école qui est en face de chez soi, et dont un gouvernement sans scrupule expulse les fils d’immigrés, les enfants dont le tord est d’être pauvres et étrangers. Leurs cris rejoignent dans la mémoire d’autres cris : ceux de ces êtres fragiles et souriants dont il ne reste que quelques photos désuètes et qui furent envoyés dans les camps de la mort sous prétexte qu’ils étaient juifs, étrangers ou communistes… Et le son du piano revient, terrible et dérisoire, dans le reflux sans fin de l’histoire.






De Natura Rerum (I, II, III)

Alto, Violoncelle, Piano et Bande

Alto : Michel Pozmanter,  violoncelle : Sophie Magnien, piano : Frédéric Pattar
Musique pour le film de Philippe Chapuis : Antoine travaille - Château Rouge Production

Mais il faut fuir l'illusion des images…
Lucrèce De Natura, IV, 1063


Les trois univers sonores qui s'enchaînent dans le trio inspiré de l'œuvre de Lucrèce explorent chacun un état critique de la matière sonore. Le contrepoint présent dans la première pièce est en quelque sorte fragilisé par l'emploi de modes de jeux spéciaux, aux cordes comme au piano. Les archets préparés et les brosses, donnent quasiment à entendre le “grain” du son, comme si la friction du crin et de la corde était amplifiée et parlait du conflit des atomes qui entrent en contact non sans une certaine violence les uns avec les autres. La deuxième pièce est une pièce électroacoustique réalisée à partir de sons de piano à peine travaillés, mais dont on perçoit très progressivement la dénaturation induite par les changements de registre et l'utilisation des micro-intervalles. Aprés cet intermède projeté par l'électroacoustique hors des limites de la scène. la dernière pièce est tout simplement la transcription instrumentale d'une pièce électroacoustique issue des enregistrements du film de Philippe Chapuis : Antoine travaille.




Souffles

Orgue et Bande Magnétique

Interprété par l'auteur le jeudi 10 octobre 2019 à l'église Sainte Élisabeth de Hongrie
Dédicataire : Christophe d'Alessandro

Car, dans la fabrication du son, un élément, toujours est passé sous silence. Et cet élément nous ramène à l’origine du monde.

S’il est devenu imperceptible à nos oreilles cela ne préjuge en rien de son indispensable fonctionnement.

Il pénètre tout, s’introduit par tous les orifices, explore toutes les issues à sa disposition.

Ce qu’il caresse, rien, pourtant, n’en garde la trace. Et il fanfaronne, fier d’être à lui-même son propre fantôme.

Dans la pénombre, il condense les signes oscillants d’une limite sans contour, il assure une permanence de l’être, sensible seulement au bout de la course.

Sa présence traverse le sommeil, fidèle, de jour comme de nuit, à ce qu’elle habite.

Jusqu’au dernier.